Petit calcul (rassurez-vous, c'est amusant). Les femmes représentent 52 % de la population mondiale. Ce n'est pas un « sous-ensemble », ni un « groupe d'intérêt particulier ». C'est tout simplement la majorité. Si la santé des femmes est un sujet de niche, alors se nourrir et respirer de l'air le sont aussi.
Et pourtant, nous en sommes encore là, à entendre des investisseurs, des analystes, et même certains cliniciens, balayer d'un revers de main la santé des femmes comme s'il s'agissait d'un marché de niche. Un peu comme si on qualifiait une pizza de « goûter ». Techniquement, oui. Mais c'est passer complètement à côté du sujet.

La vraie taille : ni niche, ni petite, et elle ne disparaîtra pas.
La santé des femmes ne se limite pas aux règles et à la grossesse. Elle englobe tout : la santé reproductive, les dépistages préventifs, les dispositifs médicaux, la gestion des maladies chroniques, la santé mentale, la ménopause, et bien sûr, les produits de consommation et les technologies dédiées à la santé des femmes.
Quelques reçus :
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Le marché mondial de la santé des femmes (incluant la santé grand public, les dispositifs médicaux et les technologies féminines) devrait atteindre plusieurs centaines de milliards de dollars au cours de la prochaine décennie.
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Aux États-Unis, les femmes prennent près de 80 % des décisions en matière de soins de santé pour leur famille et dépensent globalement davantage pour les soins de santé.
- Pourtant, le financement révèle une tout autre réalité : entre 2011 et 2020, l’innovation en santé axée sur les femmes n’a reçu que 3,3 % des fonds américains alloués à la santé numérique. Ce n’est pas un marché de niche, c’est de la négligence.

Retour sur l'histoire : les femmes n'ont pas été oubliées, elles ont été exclues.
Jusqu'en 1993, les femmes étaient systématiquement exclues des essais cliniques. Pourquoi ? Les hormones étaient jugées « trop compliquées ». Les risques liés à une grossesse étaient « trop importants ». Résultat ? Des générations de médicaments et de dispositifs testés principalement sur des hommes, puis proposés aux femmes comme si nos corps n'étaient que des versions plus petites et plus capricieuses. Spoiler : ce n'est pas le cas.
Aujourd'hui encore, les femmes représentent moins de la moitié des participants à de nombreux essais cliniques portant sur des maladies qui les touchent de manière disproportionnée : en 2019, elles représentaient environ 40 % des participants aux essais cliniques portant sur les maladies qui affectent le plus les femmes (par exemple le cancer, les maladies cardiovasculaires), alors qu'elles constituent environ 51 % de la population américaine.
Nos corps, nos cycles, notre reproduction, notre ménopause, toutes ces réalités biologiques profondément personnelles, ont historiquement été négligées par la médecine. Ce qui est d'une stupidité incroyable quand on y pense.
Traduction : Le système n'a pas été conçu pour les femmes. Mais ce sont les femmes qui construisent le nouveau système.

Alors pourquoi le terme « niche » reste-t-il un sujet tabou, alors qu'il devrait être une opportunité ?
Parce que les préjugés persistent. Parce que les décideurs n'ont souvent jamais vécu les règles, les sautes d'humeur hormonales, l'endométriose ou la période post-partum. Parce que lorsque les femmes présentent leurs idées, elles entendent parfois encore :
« Est-ce un truc de femmes ? C'est risqué. »
« Le marché est-il suffisamment important ? »
« Mais cela ne s’applique-t-il pas seulement à la moitié de la population ? »
De plus, les données et les récits relatifs aux « problèmes de santé féminine » ont été occultés, ignorés, sous-financés et peu publiés. Nous ne disposons donc pas de siècles de données fiables sur lesquelles nous appuyer, mais de lacunes. Cela peut sembler marginal. Pourtant, ces lacunes représentent une opportunité.
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La santé des femmes = la santé tout au long de la vie : menstruation, fertilité, grossesse, post-partum, ménopause, maladies chroniques, santé mentale.
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Les innovations destinées aux femmes améliorent souvent les soins pour l'ensemble de la population. (Exemples : meilleurs diagnostics, gestion de la douleur, dépistages préventifs.)
- Le potentiel économique est immense. Le potentiel humain l'est encore plus.

Que font des entreprises comme CNTRL+ ?
Chez Cntrl+, nous n'attendons pas d'autorisation. Nous développons des solutions pour la santé pelvienne des femmes actives (oui, les femmes peuvent courir, sauter, faire des pompes, elles ont toujours un périnée). Grâce à notre rigueur, nos données probantes, notre approche centrée sur l'utilisatrice et notre audace, nous voulons transformer le scepticisme en enthousiasme.
CNTRL+ s'attaque de front aux fuites urinaires grâce à un dispositif réutilisable, approuvé par la FDA, qui soutient l'urètre, prévient les fuites et redonne aux femmes confort et confiance. Ce dispositif s'inscrit dans un mouvement plus vaste, porté par des fondatrices, des cliniciennes et des innovatrices qui transforment la santé des femmes pour qu'elle devienne une priorité et non une simple préoccupation secondaire.

Nécessaire, pas de niche
Vous pouvez qualifier la santé des femmes de « niche » autant que vous voulez. Mais voici la vérité :
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Chaque être humain sur Terre est issu d'un corps de femme.
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La santé des femmes a des répercussions sur les familles, les économies et les sociétés.
- L'innovation en matière de santé des femmes n'est pas une option, elle est attendue depuis trop longtemps.
Nous ne sommes pas une catégorie marginale. Nous ne sommes pas un groupe d'intérêt particulier.
Nous représentons la moitié de la population. Nous sommes le marché. Et ce n'est que le début.

